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La pollution de retour en cerise sur le gâteau du Covid-19

Comme nous avons su apprécier ce grand nettoyage du ciel de Delhi avec le grand confinement débuté fin mars 2020, suivi de la mousson, qui apporte aussi son lot de seaux d’eau et de brosses éoliennes pour récurer le ciel crasse de la capitale indienne. L’activité a repris doucement, comme presque partout ailleurs dans le monde, et puis bien vite les Indiens ont semblé eux aussi penser que le pire était passé, les masques devenant de plus en plus des protège-menton, et la légendaire promiscuité (qui n’est pas une légende) entre les citoyens reprenant ses droits. Octobre et Novembre sont parmi les mois les plus beaux, des plus agréables en Inde, avec un ciel clair et des températures idéales. Mais un premier épisode de pollution atmosphérique s’est installé depuis plusieurs jours ; indice PM2.5 = 100, puis 200, et 300 ce matin… et miracle dans l’après-midi tout s’est levé, tant mieux. Mais c’était un petit avant-goût de ce qui vient : ennui et chômage technique dûs à la pandémie – qui a encore de beaux jours devant elle en Inde, pensez, 1.3 milliards de gens, combien de temps avant l’immunité collective !? – et rester enfermé chez soi, portes et fenêtres bien closes avec le purificateur d’air qui tourne à plein régime. Je voudrais ne pas être à Delhi cet hiver…

En rose et bleu #nofilter

Le ciel vu de la terre, le ciel vu du ciel… La terre vue du ciel, je laisse ça à ceux qui en ont les moyens. Le claoude, le claoude, n’ont que ce mot à la bouche certains ces jours. Et bien moi aussi alors, vive les clouds ! Cela fait des années que je collectionne des ciels. Parce qu’il y a un simple et franc plaisir à photographier cette surface mouvante, immense capteuse des lumières subtiles aux angles des jours, cette surface jamais, jamais la même (sauf bien entendu les jours de ‘grand bleu’). Et pourtant, « nous vivons tous sous le même ciel ». Cette matière de nuages, de vapeurs, a inspiré des artistes innombrables depuis la découverte du pigment. Et elle m’inspire moi aussi. Qui ne s’est pas laissé absorber dans une douce extase derrière le hublot de l’aéronef ? Il y a parfois des jeux de lumières et de teintes tellement subtils que Photoshop ne sait pas quoi faire ! Sur cette image, juste en ramenant les niveaux aux pieds de courbes (acte 1 basique de la retouche), c’était n’importe quoi. Affreux. Alors finalement sur ces ciels de fin de journée, il n’y a rien d’autre à faire, ou presque, que de rester proche du fichier brut, et retrouver de mémoire, d’instinct, le velouté délicat de cette réalité. Pas la peine de « tricher » avec des filtres, inutile. Il suffit d’être là dehors boitier en mains au bon moment.

Delhi se prépare au pire : un centre de 10.000 lits !

Le gouvernement de Delhi se prépare à faire face à la crise pandémique qui s’amplifie dans le pays, malgré un confinement long et strict qui avait précédé depuis la fin mars. Il met en place au sud de la capitale un centre d’accueil pour les patients atteints de la maladie a un degré non vital, qui serait le plus grand du monde, avec l’aide du centre spirituel Radha Soami Satsang Beas, qui offre une partie de son vaste campus ; 29 acres sous un abri d’un kilomètre de long avec 10.000 lits, censé être opérationnel et équipé d’un système de climatisation le 03 juillet 2020. Un parking de 1500 places et 50 acres supplémentaires sont dédiés à l’intendance, le personnel médical, les cuisines, etc…

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Avec le Covid-19, la faim aussi guette les plus pauvres

Des habitants de deux bidonvilles dans la zone de Geeta Colony font la queue pour obtenir un repas basique fourni par le gouvernement. A Mayur Vihar des habitants de logements modestes et de bidonvilles adjoignant font la queue pour obtenir de l’eau potable. La police encadre ces moments afin de faire appliquer les règles de distanciation sociale. Avec environ 400.000 pauvres urbains ayant perdu leur gagne-pain à cause du confinement national de trois semaines déclaré le 24 mars, le gouvernement de Delhi a mis en place plus de 500 centres de distribution de repas, deux par jour, gratuits, à travers la capitale. La distribution d’eau a toujours existé, mais la situation de contagion rend l’exercice plus délicat.

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Clusterisation

Depuis 2 jours l’Inde est passée en mode ‘clusterisation’ : on identifie un ‘hotspot’, un foyer de contagion, celui-ci pouvant n’avoir qu’un seul cas déclaré, et on boucle large. Plus personne n’entre dans ni ne sort de la zone définie. Même pas une épicerie n’a le droit d’y ouvrir. Alimentation et médicaments sont livrés par des services du gouvernement en bordure du quartier concerné, à heures définies. Ramener quelques fruits & légumes à la maison peut bien prendre 1h30 à 2h. Et on en profite pour désinfecter ici et là. Total lockdown quoi ! Dur pour ceux qui sont tombés dans le mauvais lot. J’y échappe encore, ouf !

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Le Vieux Delhi comme vous ne l’auriez jamais imaginé !

Qui aurait pu imaginer voir le Vieux Delhi comme ça ? Cette fourmilière humaine à l’arrêt total, c’est surréel ! Des dizaines de milliers de travailleurs journaliers, au contrat à durée très déterminée, opèrent normalement dans les ruelles de la vieille ville moghole, notamment les tireurs de charrettes dans leur ballet constant.

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Le coronavirus se propage en Inde

Le gouvernement indien a déclaré 10 zones dans le pays comme foyers importants de propagation du virus. Deux de ces foyers se trouvent dans la ville de Delhi. Parmi ces deux, Nizamuddin Ouest, un centre de pèlerinage musulman très important, qui abrite la célèbre Dargah du saint soufi Nizamuddin Auliya.
Du 13 au 15 mars, avant l’annonce du couvre-feu déclaré le 24 mars, une congrégation organisée par Tablighi Jamaat – une mission islamique fondée en 1926 – y a attiré environ deux mille fidèles, dans la mosquée de Alami Markaz Banglewali, dont des étrangers venus de Malaysie ou d’Indonésie. Cependant à cette date les rassemblements religieux auraient déjà été interdits dans la capitale.
Le quartier de Nizamuddin Ouest, au demeurant populaire et assez pauvre, est cloisonné depuis deux jours, et les autorités procèdent aux tests médicaux avant des évacuations vers des hôpitaux (plus de 300 personnes à ce jour) ou des centres de quarantaine (plus de 700 personnes à ce jour). Plus de 10 personnes liées à cet événement sont décédées, tandis que d’autres, rentrées chez eux, sont devenues des agents de contamination, que le gouvernement tente de retrouver.

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Premières victimes du coronavirus : les migrants intérieurs #2

Les migrants urbains en fuite, défilant par milliers à Laal Kuan pour attraper l’un des bus mis en place par le gouvernement pour les aider à rentrer chez eux, sont aspergés d’une solution à l’eau de javel. Le photographe auteur de cette image aussi d’ailleurs, mais c’est bien, mes appareils n’étaient pas sortis depuis trop longtemps. Nettoyage de printemps !

Publication initiale sur mon compte Facebook.

Premières victimes du coronavirus : les migrants intérieurs #1

Dans la région capitale de Delhi, le grand exode continue, les travailleurs migrants journaliers fuient par milliers leur cahutes et leurs camps de fortunes pour rejoindre leurs terres d’origine (Uttar Pradesh et Bihar surtout), où ils auront un toit et plus de facilité à se nourrir. Cependant le risque d’une propagation communautaire du virus est ainsi devenu gigantesque.
Du jour au lendemain ils se sont retrouvés, après l’annonce subite du couvre-feu général, sans boulot, avec de quoi survivre quelques jours tout au plus, coincés. Des rumeurs parmi eux auraient aussi été propagées, semant un vent de panique général. Le mouvement ne peut plus être stoppé, et les gouvernements fédéraux organisent dans l’urgence des cohortes de bus pour venir en aide à ce peuple sur les routes. Deux personnes sont décédées avant d’atteindre leur destination.

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Une histoire de merde

Une commande du magazine Les Echos Week-end, tout juste paru. Merci à Jany BM pour cette commande envoyée dans mon fief indien, et plaisir de te retrouver Jany après toutes ces années post Libé !! Plaisir aussi et la bonne ambiance de travailler avec Carole Dieterich, correspondante basée à Delhi. La mission propreté de l’actuel Premier Ministre Narendra Modi ‘Swachh Bharat Mission’ (Nettoyer le pays) est l’un des points phares de ses promesses électorales. Le but est de mettre fin à la défécation en plein air. Alors il fait construire des toilettes par dizaines de milliers dans le pays. Belle idée, mais comme d’habitude ce gouvernement est prompt à faire des déclarations grandiloquentes, quitte à tordre un peu certains chiffres ou à « omettre » de préciser certains faits… Il y a des progrès, c’est indéniable, mais pourquoi affirmer que le pays s’est définitivement débarrassé du problème ? Modi prend vraiment les gens pour des cons. Il ne suffit pas de construire des blocs de ciment avec un trou dedans, encore faut-il s’assurer du bon fonctionnement et du bon entretien de ceux-ci. Les femmes que nous avons rencontrées, par contre, ont pris les choses en main elles-mêmes, en effet grâce aux fonds débloqués pour la mission, mais c’est parce qu’elle ont faite leur cette mission que ça marche.

Kailash Kumar au travail dans la rue, après avoir été descendu dans une bouche d’égout, afin de vidanger avec une petite pelle tout ce qui peut obstruer l’écoulement des eaux usées. Cet homme appartient à la basse caste des Safai Karmacharis, qui ont toujours été assignés de par leur naissance au nettoyage des égouts et des fosses septiques, et ce manuellement, sans aucun équipement et sans aucune machine. Rohini, Inde, novembre 2019.

Je découvre la Mongolie

Pas de commande magazine non, cette fois je suis payé par une agence de voyages à moto – pour laquelle je guide aussi d’ailleurs -, Vintage Rides. En dehors des photos ‘avec de la moto dedans’, je me fais plaisir à prendre ces images tout à fait librement, pas de sujet, pas de contrainte, juste ce qui vient, pendant ce mois génial à rouler et faire rouler des voyageurs à moto dans l’incroyable décor de steppes sans fin.

UN VIEIL HOMME DANS LA VILLE DE BATTSENGEL. MONGOLIE CENTRALE, MAI 2019.

Les feux de l’amour

Le mariage par amour pose encore des soucis à certains au pays des castes rigides. Mais si tu transgresses ta caste ET ta religion, t’es mal barré si jamais tu n’as pas eu la chance de naître dans une famille un peu libérale, ouverte d’esprit en tous cas. Les crimes pour histoire d’amour transgressant les lignes de codes sont encore monnaie courante en Inde.

Une commande du magazine Grazia. Avec Carole Dieterich, correspondante basée à Delhi.

Ride pour l’Express Styles

Depuis que je me suis installé en Inde, et marié ici, il est très difficile sinon impossible de vivre correctement de la photographie. Les commandes arrivant ici sont rares, et travailler pour la presse indienne, ou autre chose d’indien, n’est pas du tout gagné non plus. Alors heureusement, j’ai un autre talent ; je sais rouler à moto, et je voue une histoire d’amour passionnelle avec ces vieilles motos – anciennement anglaises – Royal Enfield. Modèle : la Bullet 500cc. Et comme je connais ces bécanes maintenant, et comment il faut circuler en Inde, j’ai commencé tout doucement à bosser avec une agence française de voyages à moto, Vintage Rides. Je guide, je photographie, je filme, je fais de la prod destination… En fait depuis 2012 j’avais commencé tout doucement à emmener des tours pour eux. Cette fois j’ai réussi à vendre le sujet en photo au magazine tout en guidant ce même groupe. Une belle opération !

Période : 2012-2016

A la MEP !

‘Now Delhi – Les 30 Désastreuses’, mon dernier gros projet personnel, soutenu par une bourse de soutien à la photographie documentaire du CNAP et par la bourse AFD-Polka, sera visible à la Maison Européenne de la Photographie du 09/11/2016 au 29/01/2017. Cela sera un peu mon geste de salut à la communauté française de photographie, car depuis peu je me suis installé à Delhi ! Oui… dans cette ville horrible que je me suis évertué à peindre en noir pendant 1 an et demi… La vie est facétieuse parfois hein ! Pourquoi alors je m’y installe ? Rencontré quelqu’un…

Voir ce travail

Néo-ruraux de tous horizons

Pour une série d’été, Le Monde m’a envoyé réaliser 7 portraits de ces Français qui ont quitté la ville, pour une vie plus simple, à la campagne. Enfin, certains n’ont pas quitté la ville, ils ne l’avaient jamais rejointe. Une série basée sur la diversité des profils de ce qu’on appelle les néoruraux, qui repeuplent tout doucement les hameaux et campagnes abandonnées parfois. La ville est de moins en moins synonyme de progrès et de bien-vivre, c’est un fait. Les temps changent. Heureux que l’on m’ait confié cette commande, car je m’intéresse personnellement à ce phénomène depuis 2010. Et sans doute que je finirai moi aussi ‘dans la brousse’ un d’ces jours !

Voir mon travail sur les néoruraux, ou 'décroissants'.

Phallocracia à Sète

Mon travail sur le harcèlement sexuel et la culture du viol en Egypte, réalisé au Caire, un travail basé en partie sur des collages numériques, est exposé au festival de photographie Images Singulières. Dans un beau grand hall, dans une section dédiée à l’Egypte, où l’on retrouve aussi notamment Denis Dailleux. Un grand merci à Frédérique Founès de mon agence Signatures et à Gilles Favier, directeur du festival.

Voir ce travail

Collage, collage, collage !

Depuis que j’ai abordé pour la première fois ce truc de collages numériques lors de la révolution tunisienne, j’ai envie d’en faire plein plein plein. Essai de portrait avec une amie styliste, Gabriela. Moi perso j’aime le résultat, mais c’est très difficile à vendre en presse, pour les commandes de portraits, cette méthode…

Mouvement anti-Erdogan

C’était chaud à Istanbul, et j’y aurai consacré en gros mon mois de juin, sympathiquement hébergé par mon ami et collègue Mathias Depardon, qui y vit. Au plus fort de la contestation et de l’occupation du parc de Gezi, Le Monde m’envoie prendre l’air à Bursa en compagnie de Florence Aubenas. Bursa est un bastion pro Erdogan. Une bulle d’air bienvenue, parce que j’en avais un peu marre de bouffer des kababs de rue. Erdogan peut-il être ébranlé par ce massif mouvement qui le déteste ? C’est un loup politique ce gars-là, attention…

Lire l'article de Florence Aubenas.
Voir mon travail #1 ou un essai de collages

ZAD de Notre Dame des Landes #3

Cela fait un moment que je traîne mes bottes, littéralement, dans ce bocage nantais en péril, champ de bataille, – littéralement encore !! – contre le projet d’aéroport de Notre Dame des Landes. Parti de ma propre initiative sur ce terrain, et rattrapé par les commandes presse une fois sur place. He bien oui, c’est comme ça que ça se passe le plus souvent aujourd’hui avec la presse ; « T’es sur place ? Aah super ! Et eeuh… t’as un peu de temps là…? » Mais pourquoi pas, c’est l’ère du numérique et des communications sans frontières, du coup ça oblige à prendre des initiatives d’auto-production, ce qui est toujours bénéfique pour tout photographe qui ne pense qu’au terrain. Avec le journaliste, Louis Morice donc, nous nous axons sur une série de portraits des très, très divers acteurs de cette bagarre. Il les interviewe, comme il se doit. Il hallucine un peu, limite se sent pas hyper rassuré parfois ; c’est vraiment particulier ici, un cirque, avec des personnages colorés, des hurluberlus, des retraités locaux, des paysans avec ou sans terres, des militants farouches, des paumés, des écolos censés, des écolos déprimés… alors je la joue guide de la ZAD, parce que j’ai déjà passé un peu de temps dans cette zooone ! et j’ai acquis quelques codes de comportement.

En commande pour Le Nouvel Observateur.

Voir mon travail personnel sur cette ZAD en 2 chapitres : le film photographique, et les portraits-collages-numériques.

ZAD de Notre Dame des Landes #2

Lutte contre le projet d’aéroport de Notre Dame des Landes. La Une + une intérieure dans le quotidien Le Monde daté du 9 novembre 2012 – article disponible en ligne. J’étais sur place pour couvrir ce conflit à titre personnel, le journal vient à le savoir, et m’appelle, une commande en compagnie de Remi Barroux qui me rejoint au coeur de la « gueerrrrre », parce que oui, ça joue pas au nounours ici début novembre, les dents sont serrées et les couteaux tirés des deux côtés ; les forces de l’ordre, comme on dit, enfin, d’un autre ordre en tous cas, sont vraiment pas contentes, et les zadistes, terme qui rentre doucement dans le langage courant de la France, adorent en découdre avec les ‘bleus’. Du moins certains ; car tous les zadistes ne sont pas des violents. C’est une triangulation qui est en train de faire ses preuves ; l’axe juridique, l’axe politico-médiatique, et l’axe du terrain, de son occupation et avec la violence s’il le faut.

En commande pour Le Monde.

Voir mon travail personnel sur cette ZAD en 2 chapitres : le film photographique, et les portraits-collages-numériques.

ZAD de Notre Dame des Landes #1

Le mouvement d’opposition au projet d’aéroport du Grand-Ouest au nord de Nantes vit certainement ses dernières heures. Difficile d’en douter. Quoique… La mobilisation sur place, vue d’ici (Paris, un écran d’ordinateur) force le respect, c’est le moins que l’on puisse dire. Mais qu’est-ce qui motive tant ces gens ? Où trouvent-ils la force de ? Cette résilience ? Comment entretiennent-ils l’espoir de la victoire, après tant d’années ? N’ont-ils pas froid, l’hiver, dans leurs cabanes, les pieds dans la glaise glaciale ? Des questions bien naïves de citadin bien au chaud, certainement. Faut-il que ce soit une vocation, une culture familiale, d’être militant ? Est-ce un mode de vie, tout simplement, en fin de compte ? Voilà les premières questions que je me pose en rendant sur la « zone de combat ». Sur cette zone d’un autre monde impossible.
Pourtant au Larzac, les activistes, ils ont gagné. Ces deux luttes ont tout de proches cousines. Nées à la même époque en plus, il y a une quarantaine d’années. Où s’arrêtent les similitudes, où commencent les différences ? Mais surtout, pourquoi la mayonnaise ne prend pas à Notre Dame des Landes ? Ou semble ne pas prendre ? « A première vue, l’affaire Notre Dame des Landes ressemble à un Larzac qui n’aurait pas trouvé son José Bové » (Rue 89, Sophie Verney-Caillat).
Est-ce l’époque qui a tant changé ? Pourtant dans les années 1970 le Progrès, comme on disait, avait encore bonne réputation et recevait l’aval sans discussion de la population dans sa grande majorité. On l’applaudissait. Il n’était pas tant synonyme, comme aujourd’hui, de destruction environnementale et de libéralisme odieux. Alors qu’aujourd’hui…
Toutes les causes s’y sont données rendez-vous. Comme au Larzac. « À travers elle (la ZAD), nous combattons l’alimentation sous perfusion, la société industrielle et son réchauffement climatique, les politiques de développement économique et de contrôle du territoire, les métropoles et la normalisation des formes de vie, la privatisation du commun, le mythe de la croissance et l’illusion de participation démocratique… ». Rien que ça ! Et là aussi s’agglomère une foule hétéroclite, livrant une guerre d’usure contre la logique développementiste. Une population que l’on ne peut, de ce qu’on peut lire ici et là, résumer à un groupe de rebelles anarcho-autonomes ou à une mouvance verte radicale et intolérante.
J’ai donc décidé de me rendre sur place. Aller voir et comprendre ce que je peux par moi-même, par la grâce du terrain. J’ai aussi en tête, bien entendu, une carotte photographique. Continuer mon projet « Colères », à l’origine une série des militants et révolutionnaires des insurrections arabes de 2011. Et qu’il me paraît logique de continuer sur d’autres terrains de foi activiste. D’autres combats.

Plusieurs dates proches sont annoncées sur le calendrier. Ce « on ne lâche rien » des « zadistes » semble être bâti en béton armé, si vous me passez cette expression. Voyez les prochaines réjouissances : « Au-delà d’une manifestation, il s’agit avant tout d’une action collective qui gagnera en puissance avec une présence longue et active du plus grand nombre. Prévoyez d’être là pendant le week-end et plus si possible pour amorcer l’occupation, continuer les constructions, les défendre, et en faire émerger des idées pour la suite. Amenez des outils et matériaux divers et variés, des bleus de travail, du son, des créations loufoques, des radios portatives, des tartes à partager et une détermination sans faille. En vue du 17 novembre, on cherche des poutres, matériaux de construction et d’escalade, cuisines collectives, chapiteaux, musiciens, batukadas, cabanes en kit, outils, tracteurs…».

Colères à Visa pour l’Image

Exposition au festival international de photojournalisme.

Le projet « Colères », un travail de portraits au collage numérique, est exposé au Couvent des Minimes, du 1er au 16 septembre. Qui aurait cru une seconde que Djef’ Leroy (‘Ze King’) ferait une exposition que de portraits !? Aah ben ça, il faudra lui demander pourquoi alors, au prochain verre de bière si tu le croises. C’est un travail photojournARTistique, censé faire sens ! Ce qui veut dire que les éléments collés, c’est pas gratuit, c’est par du gadget.

Ce travail tout entier est visible ici.

Moscou – C’est quoi une It Girl ?

Nous sommes partis avec Nathalie Dolivo en Russie afin de rencontrer des ‘It » Girls… en clair : des ‘influençeuses’ et coqueluches des fashion bloggers. Ces filles qui savent piloter et se repérer dans les rayons sans fin de la MODE. Aussi compliqué ça pour moi que de faire le bon choix au rayon yaourts de l’hypermarché. Ne m’en demandez pas plus sur ces It Girls donc, car c’est pas mon rayon. Mais j’étais très content de voir Moscou, même rapidement, et puis ce genre de portraits de jolies filles, de créatrices de mode etc… c’est pas ce qu’il y a de plus relou. J’aime bien travailler pour ces petits sujets du Elle, avec Nathalie (plusieurs trips ensemble au compteur déjà).

Exposition Printemps Arabes

Une exposition collective présentée par la Région Provence-Alpes-Côte d’Azur. Commissariat Alain Mingam. De mars à juin 2012, Hôtel de Région, Marseille.
J’y présente une sélection de mon travail « Colères ». Et une partie des vidéos extraites du webdocumentaire « tunisie@revolution.tn »

Le projet Dignité aux Etats-Unis

« DIGNITE », un projet d’Amnesty International France et des photographes de l’Oeil Public (Collectif de photographes qui a fermé ses portes en 2010), exposé pour la première fois en avril 2010 à l’Hôtel de Ville de Paris, fait son chemin vers les Etats-Unis et entame sa tournée américaine, au Snite Museum of Art grâce au soutien du Kellogg Institute, Université de Notre Dame, Indiana.
Remerciements particuliers à Julia Douthwaite pour son énorme travail et implication pour amener le projet là-bas. Merci au magazine La Vie pour la publication des reportages.

Voir ma partie du projet (en Inde). Les autres photographes sont Guillaume Herbaut, Philippe Brault, Michael Zumstein et Jean-François Joly.

Nominé au SWPA 2012

Mon projet « Colères » est nominé (shortlisted comme on dit aussi) dans les 10 derniers concurrents, en catégorie Fine Art / Portrait des Sony World Photography Awards 2012.

Bourse du CNAP

Mon projet « Colères » remporte une bourse de soutien du CNAP (Centre national des arts plastiques, Ministère de la culture) dans le cadre du nouveau programme : Fonds d’aide à la photographie documentaire contemporaine.

Le printemps marocain étouffé ?

En commande pour Le Monde.

Couverture des élections législatives anticipées du 25 novembre 2011, pour le quotidien et le Web, avec Isabelle Mandraud.
Image ci-dessus : manifestation du Mouvement du 20 Février (M20), dont les slogans principaux appellent au boycott des élections, et à la fin du régime monarchique. Elle a rassemblé environ 5000 personnes. Le 20 novembre 2011 à Casablanca.

www.lemonde.fr La participation est le véritable enjeu du scrutin au Maroc
www.lemonde.fr 48 heures avec les islamistes du PJD, qui fêtent leur victoire au Maroc
Quartier de Zaouia, une trentaine de membres et sympathisants du Mouvement du 20 Février appellent la rue au boycottage des élections du 25 novembre. Le 24 novembre 2011 à Safi.

Période : 2010-2011

Enfin de vraies élections !

Tunisie, élections de l’Assemblée Constitutionnelle. Quelques jours avant la date historique. En commande pour le magazine Stern (Allemagne)

Tueur en Syrie

Tueur en Syrie, une compilation de vidéos amateur circulant sur Internet afin d’alerter le monde, vidéos postées par la rébellion anti Bachar Al Assad, et dont j’ai monté ce petit ‘film’, est repris par Foto8 (Angleterre), Vice + Interview (USA), Dagbladet (Norvège). AVERTISSEMENT : images violentes et insoutenables parfois, âmes sensibles s’abstenir !

Voir le film

Exposition – Letters from Europe

Les filles de la deuxième génération (11-22 ans) dans les communautés immigrées en Europe.
J’ai choisi de m’intéresser aux filles de la communauté indienne Sikh en région parisienne, France. Une commande dans le cadre du « Projet Daphne » lancé par Limonkraft, Espagne. Une exposition montrant le travail des photographes participants dans 5 pays européens, exposée au Koldo Mitxelena Cultural Centre, San Sebastian, Espagne. Et je fais la couv’ du catalogue de l’expo !

Mes nuits plus belles que mes jours

Portfolio Nuit Indienne 10 pages + Interview + Couverture de Réponses Photo (France). Incroyable que ce travail soit publié, encore publié. Très content, car ces errances nocturnes dans le ‘théâtre inépuisable’ qu’est la rue indienne sont l’un de mes travaux préférés sur l’Inde.

Voir la série complète

Foires à lien social

La folie des foires à tout en France, un phénomène plus social que commercial. « Tous ces machins électroniques, tous ces trucs en plastique, ça nous sépare les uns des autres », dit un participant de la foire à Eslettes (Haute Normandie). « Alors, c’est assez drôle que les gens renouent le contact en se revendant tous ces foutus objets! ».
Reportage en Normandie, France, pour le magazine Elle.

Voir la série complète

Les coulisses du Grand Journal

En commande pour Le Monde Mag, très content de voir l’envers du décor. Plus que Denisot ou les autres, je suis content de voir en vrai Charlotte Lebon ! Je l’adore. Ces images sont censées n’être utilisées que dans la publication du magazine et ‘nulle part ailleurs’ haha, bien celle-ci non? Canal ne plaisante pas avec l’utilisation de toute image prise chez eux. Donc le lot n’a pas le droit d’aller sur le serveur de mes archives. Mais c’est pas ce tout petit blog ici de rien qui va les ennuyer, donc je colle Charlotte à ce post.

Charlotte Lebon se concentre avant d’entrer sur le plateau de l’émission. Paris, avril 2011.

La guerre de l’information

Celui qui maîtrise le mieux les outils de communication et l’information, gagne la guerre, pourrait-on dire. Cela a toujours été crucial. J’ai passé beaucoup de temps dans le Media Center de Benghazi, car c’est là que tout le monde, journalistes y compris bien entendu, allait à la pêche aux infos. Puis à un moment, au lieu de venir chercher du renseignement, je suis venu chercher des images, car j’ai réalisé tout d’un coup que cette ‘plateforme de lancement de reportages’ valait en fait un reportage elle-même. Il se passait toujours quelque chose dans ce bâtiment. Reportage vendu au magazine italien L’Europeo.

Révolution tunisienne : bien formé et sans boulot

En commande pour Libération : les ‘Diplômés chômeurs’. A Menzel et Sejnane, Tunisie, avec la journaliste Véronique Soulé. Ce qu’on appelle les diplômés chômeurs sont cette génération bardée de diplômes dans des secteurs que l’ancien président déchu Ben Ali avait poussé, mais sans que le marché du travail puisse les absorber. Ils sont très nombreux dans le pays, et espèrent que la révolution actuelle va pouvoir amener un changement à leur situation, ce qui est loin d’être gagné.

Lire cet article en ligne sur le site de Libération.

Les villas de luxe de Kadhafi

En commande pour Sonntags Blick (Suisse). Kadhafi, comme on le sait ou s’en doute, ne vivait pas que sous une tente tel un vrai bédouin. Il avait plusieurs villas à travers le pays. J’ai l’occasion de voir l’une d’elles à Al Beida, grâce à cette commande venue à travers mon agence allemande, Laif. Merci !

Djerba abandonnée

En commande pour Die Zeit (Allemagne). L’île de Djerba au large de la Tunisie est connue pour son infrastructure pensée pour accueillir le tourisme de masse. ‘Djerba la Douce’ pouvait-on lire dans le métro parisien il y a un temps. J’ai donc dû vagabonder pour le magazine dans ce décor, parce que sans les touristes c’est un vraiment un décor, un peu carton-pâte, et complètement hallucinant de voir ça ! Presque marrant, parce que je déteste ces lieux du tourisme massifié. La révolution du 14 janvier a tapé là-dedans et provoqué un bel envol de moineaux. C’est fragile le tourisme, on s’en rend compte ; du jour au lendemain cette économie peut s’arrêter.

Les étudiants d’HEC fêtent la révolution en beauté

Concert de Bendir Man et joie explosive a l’IHEC de Tunis, dans le quartier huppé de Carthage. Les étudiants ont organisé cet après-midi festive qui leur permet d’une certaine manière de célébrer enfin la chute de Ben Ali, ce qui n’avait pas vraiment été possible jusqu’alors. Une humeur électrique et sincèrement heureuse envahissait le site de l’école d’un bout à l’autre, le 19 février 2011. Réussi à vendre le truc au New York Times !

Rigole, ça ira mieux

Commande pour le magazine Ventiquattro (Italie). Stage de formation pour « rigologues ». La « Rigologie » soigne et dé-stresse par une série de jeux censés amener au rire. Vincennes, Paris. Moi ça m’a plus fait flipper que rire, cette ambiance. Leurs rires forcés me stressaient…

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